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Extrait 2 de Rosie + beau brun ténébreux certifié conforme…
- 3 octobre 2025
- Publié par : L. Carmen
- Catégorie : Extraits & Nouvelles

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Après un verre de vin et deux apéros pris sur le comptoir de la cuisine, nous sommes enfin passés à table. Bien sûr, les pâtes étaient froides et j’ai dû les réchauffer au micro-ondes. Ce qui ne les a pas empêché d’être délicieuses : Ambre et Sam se sont resservis deux fois au cours du repas.
Tout le monde a beaucoup apprécié le dessert également. Le tiramisu aux framboises n’a pas résisté aux gourmands.
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Les enfants sont montés se coucher vers 21 h 30. Érin, Ambre et moi sommes restées seules à table à discuter, tout en sirotant notre café, accompagné d’un petit digestif. Et l’histoire de Maximilien Le Guen est naturellement revenue sur le tapis.
— Et s’il me propose un rencart et que je lui dis non ? je réfléchis tout haut. Vous imaginez un peu le malaise ? Je ne saurai plus où me mettre ensuite, lorsqu’il poussera à nouveau la porte de la boulangerie.
— Eh ben, dis-lui oui, alors ! en conclut Érin en jouant avec sa petite cuillère.
— Si je peux me permettre, Rosie, surenchérit Ambre. Ça ne peut pas être pire que d’habitude. Que je sache, tu perds déjà tes moyens quand il apparaît devant toi. Là, si tu le repousses, ce ne sera pas pour les mêmes raisons, voilà tout !
— Très juste ! rétorque Érin, félicitant sa moitié. Il y a aussi l’autre option à étudier, si tu vois ce que je veux dire.
— Je te signale que tu m’as expressément déconseillé de me tourner vers ce genre de mec, je réponds, déconcertée qu’elle ose même y penser. Il faut savoir !
— C’est vrai. Mais je ne te suggère pas de l’épouser, non plus ! Juste de t’envoyer une ou deux fois en l’air avec lui et… Adios, amigo !
— Ah, carrément !
Je suis scandalisée.
— C’est quoi ces conseils à la noix ?
— Si jamais, et je dis bien si jamais il te propose de sortir avec lui un soir, continue Érin sur la lancée, tu acceptes et puis c’est tout ! C’est un beau morceau, c’est toi qui l’as dit. Qu’est-ce que t’en as à foutre que ce soit le roi des cons ?
Un « beau morceau » ? On est où, chez le boucher maintenant ?
Pour le coup, elle y va un peu fort, la mère Érin ! Je ne m’apprête pas à choisir le plus appétissant quartier de viande de l’étal. Si ?
— Je suis entièrement d’accord ! approuve Ambre. Le contraire m’aurait étonné. Beaucoup de mecs font ça. Ils draguent une femme, la mettent dans leur lit et la bazardent ensuite comme un vulgaire mouchoir jetable. Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas faire pareil ? Et puis, si ça se trouve, il a peut-être prévu la même chose te concernant une fois qu’il aura réussi à te mettre le grappin dessus ? N’est-ce pas un juste retour de bâton ? Moi, je dis : anticipation, ma belle ! Anticipation !
Mais qu’est-ce que ça veut dire, ça, « anticipation » ? N’importe quoi ! Me croient-elles désespérée au point de me jeter sur le premier venu ?
— Ça ne te ferait pas de mal de prendre un peu de bon temps, poursuit Ambre, sûre d’elle. Tu sors une fois avec, tu t’octroies une bonne partie de jambes en l’air et tu te débarrasses de lui ensuite. Rien de bien compliqué. Depuis combien de temps tu n’as pas fait crac boum hue, Rosie ?
— Un milliard d’années ! répond Érin à ma place.
— Vous avez complètement craqué, ma parole ! je les interromps avant que la conversation ne dégénère plus avant. Et toi ! (Je m’adresse à ma pseudo meilleure amie.) Qui t’as permis de parler à tort et à travers de ma vie sexuelle ?
C’est bien ce que je craignais, elles me considèrent vraiment comme une pauvre fille aux abois.
— Et puis, vous avez oublié qu’on parle du prof de math de mon fils. Très important détail. Bravo, Rosie ! Et s’il apprend que je suis la mère de Samuel ?
— Et alors ? rétorque Ambre sans se démonter. Je ne vois pas où est le problème. Vous êtes adultes, non ? Qui empêche deux adultes consentants de se faire du bien ?
Voyant que je suis sur le point d’exploser – j’ai commencé à transpirer et à virer au pourpre – Érin tente de calmer tant bien que mal le jeu.
— De toute façon, Rosie, on ne fait que spéculer. Rien ne dit qu’il va t’inviter à sortir. Si ça se trouve, il ne te trouve même pas à son goût. Le mieux, c’est que tu continues comme si de rien n’était et que tu laisses couler les choses. Je suis sûre que s’il ressent l’envie d’aller plus loin avec toi, il se manifestera. Et, le moment venu, tu sauras quoi faire.
— Oh, mais, je sais déjà parfaitement ce que je ferai : je l’enverrai bouler, un point c’est tout ! Ce gars est insupportable ! Je ne pourrai jamais sortir avec un type que j’ai constamment envie d’étrangler, alors que je ne le vois à peine que quelques minutes par jour… Je ne suis pas du genre à me faire sauter par n’importe qui. C’est clair ? Même si ça fait plus d’un an que ça ne m’est pas arrivée.
Et toc !
Je ne m’attendais pas à ce qu’Érin et Ambre me prodiguent de tels conseils. J’étais certaine qu’elles allaient me suggérer de décourager monsieur-je-me-crois-plus-fort-que-les-autres si jamais il tentait quoi que ce soit d’autre à l’avenir. Maintenant, je suis encore plus perdue qu’en début de soirée. Se pourrait-il qu’Érin ait vu juste et qu’il me plaise vraiment, d’où la raison de mon hésitation de tout à l’heure ?
— Tu sais, Rosie, lance tout à coup Ambre sur un ton de conspiratrice sur le point de préparer un mauvais coup, l’œil noir.
Oh, non ! Qu’est-ce qu’elle va me suggérer encore ? J’ai tellement peur, que je retiens ma respiration.
— T’es au courant que j’ai des amis dans la police, n’est-ce pas ?
J’acquiesce, me dégonflant comme une grosse baudruche après avoir expirer tout mon soûl. Je me demande où elle veut en venir.
— Si tu veux, je peux leur demander d’entreprendre des recherches sur ce type. Discrétos… ajoute-t-elle me faisant un clin d’œil. Tu sauras alors s’il est réglo ou pas. Qu’est-ce que t’en penses ? Ça pourrait t’aider à te décider, non ? Et puis qui sait ce qu’on pourrait découvrir sur lui ! Vaut mieux que tu saches à qui tu as affaire…
Elle est mignonne !
Décidément ! Quand je dis que j’aurai tout entendu ce soir, je crois que je ne suis pas loin du compte ! Bientôt, elle va me dire qu’elle connaît un gars qui connaît un gars qui pourrait, si je le souhaitais, poser des micros chez lui. Et pourquoi pas des caméras aussi ?
Pourtant, je suis à deux doigts d’approuver sa proposition. (Je suis grave, quand même !) Au moins – et bien qu’il soit évident que je n’accepterai aucune invitation venant de Maximilien Le Guen – avec d’éventuels renseignements glanés par-ci par-là sur lui en ma possession, sur sa vie, je pourrais avoir une longueur d’avance. Ces infos pourraient m’aider à mieux cerner le personnage… Après tout, savoir qui est réellement le prof de maths de mon Sami, s’il est fiable ou pas, est légitime, non ?
Mouais… je vous l’accorde ! Il ne s’agit ni plus ni moins que du voyeurisme. Une ingérence malsaine et pas correcte dans sa vie privée. Mais bon… ne dit-on pas : À la guerre comme à la guerre ?
Sauf qu’on n’est pas en guerre, là ! je pense me ressaisissant. Suis à la masse ou quoi ?
Je me tourne vers Érin pour l’interroger du regard. Elle se contente de hausser les épaules et me sourit.
— C’est toi qui vois, ma poule.
Ce qui ne m’aide pas du tout.
— Euh… je te remercie beaucoup, Ambre, je réponds à ma deuxième meilleure amie. C’est une option intéressante, mais je vais la décliner. Ce serait assez incorrect de ma part de fouiller ainsi dans sa vie, sans son accord…
— Ça te coûte quoi d’y réfléchir ? insiste Ambre ne comprenant pas mon refus. De toute façon, qui le saura ? Pas lui, en tout cas.
Moi, je le saurai !
Hum ! Très particulier son sens de l’éthique à cette chère Ambre ! Je vais mettre ça sur le compte des quatre digeos qu’elle s’est enfilée en moins d’une heure. Faudra que je lui en touche tout de même un ou deux mots, en passant, un de ces jours. Lorsqu’elle sera à nouveau saine d’esprit. Et sobre.
— Bon, Ok ! Je te jure de considérer la question, je réplique devant son air penaud pour clore le sujet et passer à autre chose.
Surtout, je veux qu’elle me fiche la paix avec ses idées farfelues. Parce que ma décision est prise : je ne m’abaisserai pas à de telles bassesses.
— Super ! rétorque Ambre tout sourire, convaincue que je vais sérieusement y songer. D’autant que ça pourrait t’aider ! Quand tu te seras décidée, appelle-moi ! Sache que je n’ai qu’un coup de fil à passer et tu auras tes renseignements dans les jours qui suivent.
Oui… Une longue, trèèès longue, discussion sur ce qui est bien ou mal…
“Einstein”, le golden-retriever de Maximilien Le Guen
Bien sûr, le roman n’étant toujours pas terminé, il peut y avoir des changements, améliorations… sur ce petit extrait. Comme sur ceux que je mettrai par la suite. Néanmoins, s’il vous a tout de même plu tel qu’il est, faites-le moi savoir aussi, s’il vous plaît ! À l’occasion. C’est toujours motivant d’avoir ne serait-ce qu’un petit cœur, un commentaire… Un grand merci pour vos éventuels retours !
Bien à vous,
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Auteur :L. Carmen
