France Arnaud
Après quatre longues années à travailler sur l’écriture de mon premier roman publié en autoédition, j’ai franchi le pas de la création d’un compte Amazon, sans vraiment savoir où j’allais. Mais je me suis sentie remplie de joie à l’idée que j’allais me faire connaître, doublée du profond désir de rencontrer tout un tas de lecteurs et lectrices « babas » de mon roman… J’exagère, euh, à peine. Qui ne rêve pas de voir son roman rencontrer son public !
Retour en arrière, nous sommes en Décembre 2020… plus une paire de mois. Premier constat : finalement, les quelques lecteurs (trices) qui m’ont suivie jusqu’à présent se comptent parmi mes ami(es) et proches, ainsi qu’une poignée de service presse (simplement pro). Je m’en suis réjouis, j’ai obtenu ainsi une notation confortable au-dessus de 4 étoiles sur 5. Une petite vingtaine d’avis, pas de quoi sauter en l’air, même si cela fait plaisir au début. Sauf que passé un an, plus rien. Zéro vente, et ce, malgré les partages via les réseaux sociaux.
Le réveil est un peu brutal ! Je parle pour moi, bien sûr, mais si je partage cet article, c’est que je crois qu’il vous touchera aussi –> Le réveil est un peu brutal mais il est nécessaire de comprendre que pour se faire connaître, pas le choix, il faut faire de la publicité.
Retour d’expérience 3 ans et plus, après…
Aujourd’hui, si j’ai atteint les 85 avis sur Amazon, c’est parce que j’ai annoncé sur Amazon Ads. Je vends en moyenne 5 livres kindle par mois depuis plus d’un an maintenant et j’obtiens en moyenne 1 avis mensuel avec une note au-dessus de 3/5. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Je vous explique comment faire et les erreurs à ne pas commettre ci-dessous :
Depuis votre compte Amazon Publishing
Puis
Cliquez sur accéder à la console. Vous arrivez sur une fenêtre qui vous demande de choisir le type de campagne = Sponsored Products
Vous allez à présent définir votre ciblage publicitaire et le coût quotidien à ne pas dépasser par jour, soit 1 € (et vous verrez que cela est largement suffisant).
J’ai testé les deux formes de ciblage : automatique et manuel. Le résultat c’est qu’il est préférable d’abandonner l’automatique. En plus le ciblage manuel est très simple d’utilisation.
Avec le ciblage automatique, le souci majeur c’est que les algorithmes peuvent associer votre roman (avec le genre littéraire que vous lui avez attribué dans les rubriques à la publication kdp publishing) à un auteur ou autrice qui vend bien et beaucoup. (Vous verrez après que le même genre de hic se pose en ciblage manuel – mon roman “Lis-Moi” genre suspense thriller en a fait les frais). Mais un premier roman sera rarement à la hauteur de ce dernier.
En ciblage manuel, vous allez définir vos mos clés et c’est là où il ne faut pas suivre certains tutos sur Youtube. Restez avec des choix de mots clés liés à votre genre littéraire. Exemple : thriller, supense, polar – romance, feel good, etc – fantaisie, fantastique….. L’erreur faite à mes débuts a été d’associer mon roman genre thriller psychologique à certaines autrices comme Larême Debah ou Molly Black (j’ai même osé Mussot.) en les ramenant dans ma liste de campagne en mot clés. Résultat, mes ventes ont augmenté : entre 10 et 15 kindle par mois début 2023 mais les retours ont été contre-productif, jamais au-dessus de 2/5. J’ai rapidement vu ma note de 4.2/5 dégringoler à 3.7/5 sur la plateforme.
Et les conséquences de cette erreur de débutante m’ont obligée à diminuer graduellement le prix de mon livre, car avec une note en dessous de 3.9/5, vendre son roman en numérique sur Amazon au-dessus de 2.99 €, c’est très compliqué. Mais je me mets à la place des acheteurs, moi-même, je n’ai pas tellement envie d’acheter un kindle à 4.99€ pour être déçue, alors parfois, je l’avoue, je me fie à la note globale du roman.
Malgré ces déboires et mes grandes déceptions en 2023, en ayant franchi les 50 avis Amazon, je découvre aujourd’hui que je réalise des ventes hors publicité Ads. D’où mon titre pour cet article.
Les mailings publicitaires d’Amazon plébiscitant les romans ayant dépassé ce stade des 50 fonctionnent. Tout ceci, cependant, avec une condition importante : le prix du roman défini et la note de ce dernier atteint sur Amazon.
Si j’avais su, j’aurais commencé par 0.99 €, attendu d’atteindre les 80 avis et, en fonction de la note /5, augmenté peu à peu mon prix.
J’ai fait l’inverse et, aujourd’hui, mon roman est à 0.89 cts. Alors, en parlant de faire de la publicité pour se faire connaître, vous me direz, oui, mais quel est ton coût pour une moyenne de 5 ventes mensuelles en moyenne.
J’en viens à la définition de l’enchère par défaut lors de la création de votre campagne publicitaire. Définissez votre enchère par défaut à 0.03 cts. Ne montez pas à plus de 0.10 cts, cela ne sert à rien.
Aujourd’hui, sur 5 ventes, 2 se font par annonce Amazon, avec une moyenne de 10 “clics” (vous ne payez que si quelqu’un clic sur votre publicité, même sans achat) à 0.03 cts sur mon roman. Vous l’aurez compris les 3 autres ventes sont majoritairement liées au mailing d’Amazon sur les adresse mails des comptes acheteurs. A partir du moment où vous avez un compte perso Amazon par lequel vous achetez un roman à lire sur kindle, vous recevez aussi de la pub. Personnellement, je ne la rejette pas puisqu’en effet, certains romans m’intéressent et je peux les commander grâce à la “sollicitation” d’Amazon. Donc, pour un coût pub de 10*0.03 cts, soit 0.30 cts Ht, je vends 5 * 0.89 € ttc = 4.45 € sur lesquels je touche une redevance de 1.45 € ttc, c’est OK, je rentre dans mes frais. J’espère ainsi, et il faut être patient, remonter peu à peu ma position notée sur Amazon à 3.9/5, et de là, j’augmenterai graduellement le prix de mon premier roman.
Voilà, j’espère que cet article servira à d’autres.
PS : j’ai essayé la publication gratuite en promo, même effet que pour le ciblage associé avec un auteur dit en vogue. Sur une trentaine de téléchargements, j’ai reçu très peu de retour, et toujours mal noté sans commentaires, faisant baisser la notation de mon livre.
