Tout le monde commet des erreurs, même les écrivains, et chaque erreur est une excellente occasion d’apprendre. Je ne parle pas d’erreurs de grammaire u de conjugaison, mais plutôt d’erreurs et de contretemps à plus grande échelle, notamment le fait d’utiliser trop d’exposition, de négliger la recherche ou de faire trop de recherches, et/ou de rédiger des descriptions de personnages basiques et superficielle.
Descriptions superficielles des personnages
Vous connaissez sans doute le type de description de personnage dont je parle. Il s’agit essentiellement d’une liste de points qui décrivent ce qui constitue cette personne dès qu’elle apparaît sur la page. Il peut s’agir du narrateur qui se regarde dans un miroir et qui décrit exactement ce qu’il voit ; il peut s’agir d’une description rapide du meilleur ami ou de l’acolyte qui doit être distingué comme étant excentrique et différent d’une manière ou d’une autre.
Non seulement ces descriptions n’apportent rien de particulièrement intéressant, mais elles ne nous renseignent pas non plus sur l’identité de cette personne. On en apprend beaucoup plus sur un amoureux potentiel en observant la façon dont il traite le personnel de salle lors d’un premier rendez-vous qu’en s’extasiant sur son sourire de travers. Mais il existe de nombreuses façons pour les auteurs d’améliorer les descriptions de leurs personnages sans les rendre trop longues ou trop complexes. Voici quelques suggestions pour vous aider à démarrer.
Décrire la personne, pas seulement son apparence
Oui, il est utile que votre lecteur connaisse la race de votre personnage, la couleur de ses yeux et ce qu’il aime porter. Mais il s’agit là de choses superficielles, et les lecteurs ne s’intéresseront probablement pas beaucoup à ces détails lorsqu’ils sont introduits dans un seul paragraphe au milieu d’une scène. Décrivez plutôt la personne dans son ensemble. A-t-elle un objet personnel qu’elle porte en permanence sur elle, quelque chose qui lui est lié émotionnellement ? Pensez à un bijou ou même à un objet courant qui a été marqué d’une manière ou d’une autre. Le fait qu’un personnage porte des lunettes est un détail banal, mais le fait qu’elles soient maintenues par une bande de ruban adhésif pendant des mois ou que les pointes des branches portent des marques de dents dues à des crises d’anxiété sont des détails qui nous permettent de mieux comprendre qui est cette personne.
Pour vous faciliter la tâche, dressez une liste de descriptions simples. Notez les plus évidentes, comme la couleur des cheveux et des yeux, puis les moins évidentes, comme les taches de naissance, les cicatrices et les tatouages. Dressez ensuite une liste des traits psychologiques du personnage. Cela vous aidera à construire la description physique de ce personnage. Par exemple, si vous avez un personnage qui sait qu’il est séduisant et qui utilise souvent cette caractéristique à son avantage dans ses relations avec les autres, il pourrait s’habiller d’une manière qu’il sait flatteuse et modifier son langage corporel pour être plus séduisant en fonction de la personne à qui il parle.
Le langage corporel est également un excellent moyen de nous présenter un personnage – les mouvements sont particulièrement utiles à cet égard. La façon dont un personnage se déplace dans le monde nous permet d’en apprendre beaucoup sur sa psyché, de deviner ses antécédents potentiels et de mieux connaître le monde. Par exemple, si vous avez un personnage plein d’énergie ou anxieux, il se peut qu’il trouve toujours quelque chose à tripoter, que ce soit en déchirant le papier à paille dans un restaurant ou en mâchouillant le bout d’un crayon. La cohérence de ces petits détails donnera un peu plus de vie au personnage pour le lecteur.
Méfiez-vous des clichés
Combien de beaux gosses serrent les mâchoires lorsqu’ils sont en colère dans les livres ? Combien d’amies excentriques portent des couleurs vives et rient trop fort ? Il y en a trop. Tout le monde n’exprime pas ses émotions de la même manière, et lorsque les lecteurs tombent sur ces clichés, ils sont beaucoup plus susceptibles de se retirer émotionnellement sans donner à ces personnages une chance réelle. Pourquoi ? Parce qu’ils ont l’impression de déjà savoir qui ils sont sans avoir à creuser davantage.
Voici une courte liste de descriptions de personnages clichés que vous devrez veiller à éviter. (Remarque : la plupart de ces types de personnages sont stéréotypés en fonction du sexe, mais ce n’est pas toujours le cas. Par exemple, le personnage du voisin peut être un garçon ou une fille ; il s’agit simplement d’une personne ordinaire, décontractée et généralement gentille) :
La demoiselle en détresse : Un personnage qui ne peut pas se débrouiller seul et qui a constamment besoin d’être secouru. Vous verrez ce personnage le plus souvent dans une histoire d’amour.
L’aimable voisin : Personnage secondaire simple et discret qui est généralement serviable et gentil. Il n’entre et ne sort que lorsque l’intrigue s’y prête.
Le bon gars : Le type de golden-retriever qui est prêt à faire tout et n’importe quoi pour le seul personnage qui ne l’aimera jamais en retour.
L’inconnu sympa : Un personnage qui est plus gentil, plus intelligent et meilleur que tous les autres… si seulement il enlevait ses lunettes pour que le reste du monde puisse voir qui il est vraiment !
Le rebelle : Quelqu’un qui déteste presque tout et tout le monde, mais qui est très gentil une fois qu’on le connaît.
Ce ne sont là que quelques exemples, et j’espère que vous les reconnaissez dans la culture pop. Et je ne veux pas dire que vous ne pouvez pas utiliser certains de ces tropes dans vos écrits. L’essentiel est de faire en sorte que la première impression que le lecteur a de vos personnages soit unique. Vous voulez l’attirer et l’amener à aimer (ou à détester !) vos personnages en fonction de leur rôle dans l’intrigue.
Faites de chaque nouveau thème littéraire une préoccupation personnelle
Comment naviguer dans la toile complexe des conflits intérieurs